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non fiction - Page 2

  • Non Fiction : La crise, une impulsion pour imaginer un nouvel urbanisme

    Résumé : Dans un ouvrage qui, cinq ans après sa première publication, reste d'actualité, Alain Bourdin dresse le bilan de l'urbanisme libéral qui domine selon lui depuis les années 80 et appelle à la mise en place d'un urbanisme d'après crise qu'il nomme également urbanisme de régulation.

    Quatre ans après la parution de cet ouvrage, Alain Bourdin, dans la nouvelle préface à cette édition en format poche, affirme que nous sommes encore aujourd’hui, en matière d’urbanisme, dans « la crise, plus que l’après crise ». Si, sous certains aspects, la dynamique du changement s’est enclenchée, elle se fait encore timide, ce qui rend la lecture de cet ouvrage toujours aussi utile qu’en 2010. Cet essai, dont l’écriture peut sembler de prime abord spontanée, abrite un contenu riche par les nombreuses réflexions auxquelles il invite et par les questions – sans réponses, ce n’en est ni l’ambition ni le propos – qu’il pose. L’auteur, sociologue et urbaniste, professeur à l’Institut français d’urbanisme, met en exergue les impacts de ce qu’il appelle l’urbanisme libéral sur les façons de « faire la ville » et suggère quelques pistes pour bâtir un « urbanisme d’après crise » renouvelé.

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  • Non Fiction - La bataille transatlantique : le livre !

    Résumé : Enfin un ouvrage pour répondre à toutes les questions (ou presque) que vous vous posez sur le traité transatlantique !

    Le projet de grand traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Europe (appelé TTIP par ses partisans, TAFTA par ses opposants, du moins dans le monde francophone) a certes fait couler beaucoup d’encre, mais la plupart du temps dans l’immédiateté d’une information ne laissant que peu de temps à la réflexion. L’ouvrage de Maxime Vaudano entend donc combler cette lacune, en tentant de répondre, en 24 chapitres concis, aux grandes questions que pose ce traité. L’auteur connaît bien son sujet – il tient d’ailleurs un blog, « La bataille transatlantique » hébergé sur le site du Monde – et ça se voit. Le TTIP/TAFTA est ainsi envisagé dans toutes ses dimensions : impact attendu du traité sur la croissance économique aussi bien que sur les réglementations et les services publics, enjeux géopolitiques et démocratiques, sans oublier l’épineuse question de l’ISDS, le système d’arbitrage privé entre investisseurs et Etats.

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  • Non Fiction : Le genre, mise au point

    Résumé : Une introduction accessible aux théories du genre.
     
    Publié dans la nouvelle collection « La Vie des Idées » aux PUF, qui reprend des articles publiés sur la revue en ligne du même nom, l’ouvrage proposé par L. Bereni et M. Trachman, Le genre, théories et controverses, se présente avec l’objectif de « résister [aux] effets de méconnaissance produits par le discours hégémonique sur le genre » . Cette ambition implique un double mouvement : d’une part une analyse de ces discours, et d’autre part un effort de présentation de ce que recouvre le domaine des études de genre. Si les auteur-e-s n’affichent clairement aucune prétention à l’exhaustivité, il semble que toute l’originalité et l’efficacité de l’ouvrage résident précisément dans l’articulation de ces deux axes de travail. Le fait de ne pas dissocier les présentations théoriques les plus rigoureuses (des travaux de Joan Scott, d’Ann Fausto-Sterling, de Raewyn Connell, en particulier) d’une présentation analytique des discours publics d’opposition à l’idée même d’usage du concept de genre, traduit presque en actes l’héritage militant et politique des études sur le genre. Loin de l’idée d’un concept académique et hors du monde, il s’agit ici au contraire de démontrer l’intrication qui existe entre des perspectives très théoriques et les effets sociaux qu’elles produisent. Ce qui donne également l’occasion d’approcher en retour l’idée que les discours hégémoniques de contestation du genre participent à informer le champ de recherche des études de genre. Dans ces conditions, l’ouvrage participe à attester du fait que l’institutionnalisation du genre dans la sphère académique n’implique pas automatiquement sa dépolitisation.
     
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  • Non Fiction : Opinion et coups de crayon : la caricature au XIXe siècle

    Résumé : Un beau livre consacré aux images satiriques dans la France du 19ème siècle. Instructif et rafraîchissant.

    Pour rendre hommage aux cinq dessinateurs – Charb, Cabu, Honoré, Tignous et Wolinski – tués le mercredi 7 janvier dans les bureaux de Charlie Hebdo, nous revenons sur l’histoire de la caricature avec ce compte rendu, publié en 2007, d’un ouvrage collectif consacré aux images satiriques au XIXe siècle.

    Qu’est-ce, au juste, qu’une caricature ? D’emblée, Annie Duprat insiste sur le fait qu’en dépit des apparences, « il n’est pas toujours facile d’en donner une définition satisfaisante » , ce qu’appuie Bertrand Tillier en la qualifiant d’ « objet protéiforme et insaisissable » après avoir, néanmoins, esquissé les contours d’une définition : « une représentation révélant les aspects déplaisants ou risibles d’un sujet ou d’une situation, en en accentuant des caractères ou des détails choisis » . Étymologiquement, « caricature » vient de l’italien caricatura, lui-même issu de latin caricare, dont nous avons tiré aussi le mot « charge » .

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  • Non Fiction : La reconfiguration du plébéien

    Résumé : Est-il possible de définir une politique du précariat au sein de la société contemporaine ? C’est le défi de l’auteur, à partir de ses travaux de sociologie.
     
    Précaire, précarité : à consulter la presse courante, ces mots sont stigmatisants. Peuvent-ils se muer en termes à charge alternative ? C’est le point de départ de l’auteur, enseignant en sociologie à l’université Paris-7, spécialisé dans la critique de la sociologie de la domination (et de l’adhésion des dominés à la domination). Le terme « précaire », poursuit-il, est entré en sociologie en 1980, mais s’est également nourri de l’héritage critique des années 1960-1970, ouvrant droit à des recherches sur les pratiques et tactiques à partir desquelles il est possible de ruser avec le pouvoir et de ménager des extraterritorialités. Il y acquiert une connotation alternative et subversive, écrit-il, dans la droite ligne de la pensée de Michel de Certeau, en songeant à ceux qui occupaient alors les squats et créaient des formes d’organisation collective éloignées des modèles consuméristes et marchands. En un mot, les « précaires » sont donc à la fois les fractions sociales de la jeunesse assujetties au travail précaire et les jeunes qui résistent à ce type de travail perçu comme une nouvelle forme d’exploitation.
     
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  • Non Fiction : L'Europe et la "démocratisation" de son voisinage

    Résumé : Un essai et un recueil collectif tentent de comprendre les enjeux pour l'UE de la diffusion de son modèle politique à ses voisinages.
     

    * Cet article est accompagné d'un disclaimer. Vous pouvez en prendre connaissance en bas de page.

    Alors même que la crise économique et le pessimisme ambiant semblent actuellement miner l'Union européenne (UE) de l'intérieur, son modèle politique, fondé sur des critères précis (régime démocratique, économie de marché, Etat de droit et respect de « l'acquis communautaire »), est envié par de nombreux pays de son voisinage immédiat – essentiellement à l'est et au sud-est de ses frontières – mais également plus lointain – en particulier au sud de la Méditerranée –, qui considèrent que la perspective d'un rapprochement, voire d'une intégration, permettrait non seulement d'accroître leurs échanges économiques mais aussi – et surtout ? – d'épouser un projet « civilisationnel ». C'est en effet sans doute l'une des vertus les plus essentielles de la récente crise ukrainienne que de rappeler à quel point le dessein européen, pourtant en crise, suscite des attentes et peut encore bouleverser la géopolitique du continent, notamment pour les pays situés au croisement des influences russe et occidentale.

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  • Non Fiction - Eléments pour une éthique du réchauffement climatique

    Résumé : Où l'on voit l'un de nos plus éminents spécialistes de philosophie morale se pencher sur le problème du réchauffement climatique.  

    Un accord a été trouvé in extremis, dimanche 14 novembre, lors de la conférence de Lima qui réunissait les 195 Etats membres de la Convention des Nations unies sur le climat. Dans ce contexte, Nonfiction vous propose le compte rendu d’un ouvrage essentiel de John Broome consacré au problème moral que pose le réchauffement climatique et auquel sont confrontés les gouvernements politiques comme les citoyens.

    La philosophie morale anglo-américaine aura peut-être été, dans le dernier tiers du XXe siècle et jusqu’à aujourd’hui encore, l’une des plus créatives au monde. Depuis l’essai de présentation générale qu’avait esquissé Monique Canto-Sperber en 1994, en se concentrant sur les philosophes britanniques, complété par le monumental et indispensable Dictionnaire d’éthique et de philosophie morale qu’elle a dirigé en 1996, bien des auteurs se sont distingués ou ont confirmé leur importance dans ce domaine. En se limitant à ceux que l’on rattache (à tort ou à raison) au courant de philosophie analytique, on peut citer : Gilbert Harman, Michael Bratman, Niko Kolodny, Christine Korsgaard, Philip Pettit, A. W. Price, Joseph Raz, Samuel Scheffler, Kieran Setiya, J. David Velleman, R. Jay Wallace.

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  • Non Fiction : Appropriation, quand tu nous tiens !

    Résumé : Tout en réactualisant la pensée du philosophe de l’urbain Henri Lefebvre, l’auteur décline un panorama de l’appropriation dans les pratiques artistiques et les mouvements urbains.

    Pour s’approprier Les Ménines (1656), Michel Foucault a dû pratiquer un anachronisme. Ce tableau était un tableau privé, destiné au regard d’un seul spectateur, le roi, car il était accroché dans son « bureau d’été ». Il y est d’ailleurs resté longtemps. Mais l’analyse de Foucault, qui repose sur l’idée que l’on peut feindre de ne pas savoir qui se reflète sur le miroir au fond du tableau, n’a de signification que dans les conditions actuelles, muséales, de présentation et de réception de l’œuvre. L’appropriation par Foucault suppose ces conditions qui ne sont pas celles de l’appropriation par le roi qui s’y reconnaît d’emblée. Au passage, le tableau a changé de nom, il s’appelait Le tableau de famille et est devenu, pour le musée, à partir de 1849, Les Ménines.

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  • Non Fiction - La France et ses recompositions territoriales

    Résumé : Comment expliquer les fractures territoriales de la France ? Et est-il raisonnable pour un géographe de se faire polémiste ?
     
    L'analyse des mutations territoriales de la France est devenue un créneau porteur dans les librairies. Au-delà des succès rencontrés ces derniers mois par les démographes Emmanuel Todd et Hervé Le Bras avec Le Mystère français , par le géographe Jacques Lévy avec Réinventer la France , par l'économiste Laurent Davezies avec La crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale , ou encore par l'Atlas des villes , ouvrages largement agrémentés de cartes commentées, la tendance éditoriale est à la généralisation des collections d'atlas  et d'essais portant sur les recompositions spatiales de notre pays, dans un environnement globalisé.

    C'est dans ce contexte que trois publications portant sur la « nouvelle » géographie de la France peuvent être commentées : la première est un livre d'un géographe iconoclaste – ou, du moins, se plaisant à se présenter comme tel –, La France périphérique  de Christophe Guilluy, la seconde est la dernière livraison de la revue de géographie et de géopolitique Hérodote – fondée par Yves Lacoste et dirigée par Béatrice Giblin –, consacrée au thème : « La France. Pouvoirs et territoires »  et la troisième est un magazine volumineux intitulé L'Altas de la France et des Français, prenant la suite de l’Atlas des villes, précédemment cité, et également publié par Le Monde, en collaboration avec La Vie.
     
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  • TAFTA : Pourquoi on n'a pas besoin d'être anti-mondialisation pour être contre

    Les débats qui font rage sur le TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou TAFTA (Transatlantic Free Trade Area) sont malheureusement bien souvent représentés comme une opposition un peu bébête entre partisans du libre-échange et adeptes de la croissance économique d’une part et décroissants gauchistes anti-mondialisation d’autre part. Dans son état actuel, tel que nous le connaissons tout du moins, le projet présente néanmoins de nombreuses particularités dont même les partisans de la mondialisation devraient se soucier, dans la mesure où les principes qui paraissent fondamentaux pour nos sociétés démocratiques semblent mis à mal. De fait, la signature du TAFTA n’engage rien de moins que la conception de l’exigence de transparence, le principe de symétrie, les conditions d’exercice de l’impartialité, la non-rétroactivité, et enfin de la question de la représentativité des instances décisionnaires.

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  • Non Fiction - Sur le retour d’une "écologie citoyenne"

    Après la tournure dramatique prise par la contestation du barrage de Sivens, la troisième « conférence environnementale » (27-28 novembre 2014) permet au Président de la République, François Hollande, d’afficher une relance de la réflexion sur le cadre démocratique autour des projets d’aménagement. Comment interpréter cette nouvelle promotion d’une « écologie citoyenne » ? Comment la resituer, notamment au regard de cette gouvernance renouvelée qui était censée venir avec la recherche d’un « développement durable » ?

    Une nécessaire participation des habitants ?

    Le discours du développement durable met en avant la nécessité d’une mobilisation collective : sa logique implique donc la participation de tous, dans les actes quotidiens comme dans la contribution aux affaires publiques. Dans les conceptions institutionnelles notamment, la participation des populations tend à être conçue comme un levier pour aider à mettre en œuvre les politiques de « développement durable ». Ce n’est pas tant de prendre en compte les intérêts particuliers dont il s’agit, mais surtout de les dépasser, de les transcender, pour acheminer la collectivité vers ce nouvel horizon. Dans la vaste reconfiguration que suppose un développement dit « durable », les dispositifs participatifs tendent ainsi à venir comme une pièce contribuant aux conditions de gouvernabilité du processus.

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